Les Vampires De Chicago 10 Une morsure ne suffit pas by Neill Chloe

Les Vampires De Chicago 10 Une morsure ne suffit pas by Neill Chloe

Auteur:Neill,Chloe [Neill,Chloe]
La langue: eng
Format: epub
Tags: Bit-Lit
Éditeur: Milady
Publié: 2015-05-28T22:00:00+00:00


Il ne m’arrivait pas souvent d’éprouver le besoin de me défouler. En général, avec tout ce qui se passait à l’intérieur et à l’extérieur de la Maison, les entraînements réguliers auxquels je m’adonnais suffisaient à consommer tout excès d’énergie éventuel.

Ethan avait peur. Il me repoussait, et je me sentais blessée, frustrée et furieuse.

Au lieu de ma tenue de sport habituelle, j’optai pour de vieux amis : un justaucorps noir, un caleçon qui descendait jusqu’à mi-mollet et un cache-cœur rose pâle que je n’avais pas porté depuis plus d’un an. Cela faisait trop longtemps que je n’avais pas chaussé des pointes. Je les aurais sans doute supportées, mais comme je n’avais pas le temps de casser une nouvelle paire, je me rabattis sur des demi-pointes.

Mes chaussons à la main, je fermai la porte de l’appartement tout en enfilant mon cache-cœur, puis me rendis au sous-sol, où j’entrebâillai la porte de la salle d’entraînement. Personne. J’entrai, verrouillai derrière moi et m’adossai au battant avec un sourire.

Ce moment était à moi. Enfin.

Après avoir roulé les tatamis qui tapissaient le centre de la salle, j’allumai le système audio. La musique constituait l’un des moyens préférés de Luc pour s’assurer que nous bougions sur un rythme approprié, ce qui, selon lui, se révélait crucial lors d’un combat. Ce soir-là, ce qui était crucial, c’était de maintenir ma stabilité mentale.

La voix d’une diva chantant sur une ligne de basse puissante jaillit des haut-parleurs. Parfait, pensai-je en baissant le son de manière à éviter que Luc, depuis la salle des opérations voisine, ne croie que la Maison subissait une attaque.

J’avançai jusqu’au centre de la pièce, saisie d’un soudain accès de timidité. Je n’avais pas fait cela depuis très longtemps. Je fermai les yeux, roulai des épaules et commençai à m’échauffer les bras, puis le dos, les mollets et les cuisses, me rappelant l’un des refrains préférés de mon ancien professeur de danse classique : « Plié ! Relevé ! Plié ! Relevé ! »

Une fois échauffée, j’ôtai mon cache-cœur et le lançai à côté de la porte. Les yeux fermés, je baissai la tête et me laissai pénétrer par le martèlement de la basse.

Je commençai par de longs pas, des arabesques et des pirouettes, puis enchaînai avec un grand battement et un grand jeté, savourant la sensation de contraction et d’étirement de mes muscles. Le maniement du sabre était certainement un art, mais la danse classique en était un totalement différent.

Lorsque la mélodie se fit mélancolique, je ralentis avant de tournoyer, les bras au-dessus de ma tête d’abord, puis arrondis devant moi, enfin ouverts sur les côtés. J’exécutai ensuite un fouetté, une arabesque, et posai les deux mains au sol pour une souplesse avant.

Là, mouvements de bras rapides : en avant, ouverts, au-dessus de ma tête, tout en bougeant les hanches en rythme. Puis mouvements de jambes : pas chassé, pirouette avec genoux fléchis, puis tendus. Après un saut de mains et une vrille arrière, je me réceptionnai sur les genoux, enroulai mon torse sur mes jambes et laissai tomber mes mains au sol.



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